La châtaigne est le fruit comestible du châtaigner. On appelle marrons les châtaignes grosses, rondes et non cloisonnées, mais ce n’est pas une espèce distincte, sauf si l’on parle de marron d’Inde qui est une variante toxique.
Aujourd’hui plutôt délaissée, la châtaigne fut longtemps la base de l’alimentation humaine dans des régions entières. On appelait, d’ailleurs, le châtaignier « l’arbre à pain » mais aussi « l’arbre à saucisses » car les châtaignes servaient aussi à l’alimentation des porcs.
Les variétés de châtaignes, dont le tégument de la graine ne cloisonne pas l’amande, sont appelées marrons. Ceci peut prêter à confusion ; il convient d’être vigilant car la graine du marronnier (le marron d’Inde) est toxique. On distingue une châtaigne d’un marron d’Inde grâce à la queue de la châtaigne (la « torche ») que l’on ne trouve pas sur un marron d’Inde.
La crème de marron et les marrons glacés sont fabriqués à partir de certaines variétés de châtaigne appelées marron.
L’amande fraîche contient jusqu’à 35% de glucides (amidon, saccharose, dextrine), 5% de fibres, mais elle est pauvre en protides (albumine) et lipides. Elle contient aussi des vitamines, notamment de la vitamine C et des éléments minéraux, notamment du potassium. Le taux de sucre du fruit évolue dans le temps : il est généralement plus important quelques semaines après la récolte.
La farine de châtaigne contient plus de 75% de glucides ce qui en fait un aliment énergétique.
Les châtaignes peuvent se consommer grillées sous la cendre ou dans des poêles trouées ou, plus simplement, bouillies ou grillées au four. Elles sont vendues dans les rues en hiver au cri de « Chauds les marrons ! ». C’est sous cette forme (et ce cri) qu’elles sont vendues chaque automne dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon à l’occasion de la « vogue des marrons », grande fête traditionnelle du quartier vieille de plus de 150 ans.
On peut également les consommer fraîches.
Elles peuvent être confites au sucre et cristallisées (les marrons glacés, qui se vendent surtout en fin d’année), mises dans de l’alcool, cuites en confiture ou en purée.
Séchées, puis moulues, elles donnent une farine difficilement panifiable qui, mélangée, à hauteur de 30%, à de la farine de froment peut servir à faire du pain, des crêpes, des galettes et des pâtisseries.